Il y a deux ans, Fukushima

Le soutien des Lillois, quelques jours après la catastrophe. Une très belle initiative de l’Association Japon et Culture

Il y a tout juste deux ans, le Japon connaissait le début d’un cauchemar qui semble loin d’être terminé. Le Tôhoku, grenier du pays, était ravagé par un violent séisme et un tsunami dévastateur, qui ont fait près de vingt mille morts et laissé de nombreuses personnes sinistrées, et  ont été suivis d’un accident nucléaire majeur. Et même si les autorités (et même l’OMS!) persistent à nier tout danger suite à ce qui s’est passé à la centrale de Fukushima (littéralement « l’île du bonheur », quelle ironie…), il est évident que les conséquences se feront encore sentir dans de nombreuses années dans cette région, beaucoup d’enfants montrant déjà autour de Fukushima des signes de maladies telles que des dysfonctionnements de la thyroïde. Beaucoup de sinistrés sont aussi toujours dans l’attente d’un toit stable et d’un semblant de vie normale, et les plus fragiles connaissent une grande détresse psychologique. Il est important de ne pas les oublier et de continuer à les soutenir.

Il est important aussi, malgré les nouvelles sombres qui continuent à parvenir de Fukushima, de ne pas céder à la panique et la psychose, et de ne pas tourner le dos aux produits japonais, ce qui pourrait être désastreux pour beaucoup d’exploitants japonais et ne semble en outre pas forcément justifié. En particulier en ce qui concerne les produits qui parviennent en Europe, les contrôles sont stricts. L’Europe semble en effet avoir assoupli les tests sur certains produits alimentaires, mais pas forcément sur le thé (pour voir le règlement d’exécution de l’UE, suivre ce lien : http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2012:299:0031:0041:FR:PDF

Les thés japonais importés sont contrôlés à l’arrivée sur le territoire français, alors que beaucoup ont déjà été testés au Japon. Les thés japonais sont ainsi probablement plus contrôlés qu’ils ne l’ont jamais été (peut-on en dire autant de tous les produits qui arrivent dans nos assiettes?), et vous pouvez donc à priori les acheter en toute confiance. Si toutefois vous aviez  des doutes, n’hésitez pas à demander à votre revendeur les certificats délivrés par les instances lors du passage en douane. Il ne faut pas oublier non plus que le Japon est un pays tout en longueur et que toutes les régions n’ont pas été touchées de la même manière par les radiations.

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La beauté de Fukushima, de superbes images à cette page : http://www.flickr.com/photos/contri/sets/72157605374964649/detail/

Enfin, il convient de s’informer tout en gardant une certaine distance envers les informations diffusées. Si les instances officielles ont tendance à minimiser les faits, il est possible sur internet ou dans la presse traditionnelle de trouver de riches sources d’informations, souvent fournies par des structures indépendantes. Là encore, il s’agit d’être prudent et, de la même manière, de ne pas non plus accepter en bloc les informations les plus alarmistes qui ne s’appuieraient pas sur des sources sûres. A chacun de tâcher de se faire une idée la plus claire possible à partir des sommes d’informations déversées, même si ce n’est pas toujours facile. Mais surtout, à chacun d’entre nous de faire en sorte qu’un tel drame ne se renouvelle plus et que les victimes de Fukushima ne sombrent pas dans l’oubli. Continuons donc à leur apporter notre aide et notre amitié, à travers les nombreuses manifestations de soutien organisées régulièrement en France, à travers l’envoi de messages, et aussi en continuant à accorder notre confiance au thé japonais, ce véritable trésor de l’archipel. Le Guide des Thés du Japon soutient ainsi l’association De l’eau pour le Tôhoku et continuera à s’attacher à la diffusion de l’information, via le blog, via Twitter, ou aussi lors des nombreuses rencontres organisées en France autour du livre.